Situer les sources dans leur contexte : le cas du MS Harley 2321 (fol. 17r - 62r)

Par Blanca Angeles
Publication en ligne le 30 mars 2013

Résumé

The manuscript Harley 2321 is, as a large number of medieval documents, deficiently studied. This article aims to show how it is possible to date it with the help of palaeography, linguistics and the analysis of its contents. In this particular case, the folios 17r - 62r bring to light the question of the indulgences and pardons professed by the Order of Saint Brigit. The subject hides England’s political situation at the beginning of the fifteenth century. Therefore, the importance of dating sources allows us to better understand their context and the possible reasons of their creation. Likewise, this study gives us access to priceless information about the religious history at the end of the English Middle Ages.

Le manuscrit Harley 2321 est, comme de nombreux documents médiévaux, peu connu et étudié. L’objectif de cet article est de démontrer qu’il est possible de le dater à partir de différents éléments tels que la paléographie, la linguistique et l’analyse du contenu textuel. Dans ce cas précis, les folios 17r - 62r mettent en lumière la question des indulgences et du pardon au sein de l’ordre des Brigittines, et dessinent en filigrane des aspects de la situation politique anglaise du début du xve siècle. C’est pour cette raison qu’il est essentiel de dater les sources afin de mieux comprendre le contexte dans lequel elles ont été créées. Cette étude révèle en outre des informations précieuses sur l’histoire religieuse de la fin du Moyen Âge en Angleterre.

Mots-Clés

Texte intégral

Introduction

1L’une des difficultés majeures des chercheurs médiévistes et antiquisants est d’affronter la question de la datation des sources. Le problème est extrêmement fréquent dès l’instant où l’on étudie les manuscrits. Seul un pourcentage très réduit d’entre eux fait mention de la date à laquelle le scribe a achevé la copie et moins nombreux encore sont les textes datés par leurs auteurs. Tel est le cas du manuscrit Harley 2321, dont on ne connaît qu’une note de possession bien postérieure à l’époque de la copie. Dans le folio iv on peut voir le nom de Thomas Lemiricke accompagné de la date 1580 et d’un court texte en latin attestant de sa propriété :

Liber est meus

Testis est deus

Thomas Lemiricke

AD 1580

2L’ensemble du manuscrit fut rédigé dans la première moitié du xve siècle sur vélin par une seule main et renferme divers textes en latin et en moyen anglais1. Les trois premiers abordent le thème des indulgences et du pardon ; ils sont suivis d’un résumé de l’Ancien et du Nouveau Testament, d’une liste en latin énumérant un par un divers règnes à partir de celui de saint Pierre jusqu’à celui de Constantin Ier, puis d’un inventaire du matériel sur Rome, d’une vie de sainte Anne ainsi que d’un « Speculum monachorum »2. On trouve également de nombreuses annotations postérieures d’une écriture du xvie siècle.

Un sermon à l’occasion de Saint-Pierre-aux-Liens

3Le fait que ce manuscrit fut écrit d’une seule main autorise à proposer une datation générale de ce dernier fondée sur l’étude de l’une de ses sections seulement. Le but de cet article est donc d’établir une date de l’ensemble du manuscrit à partir des folios 17r au 62r. Ces folios renferment, comme on le verra plus loin, un texte relatif à un moment historique religieux précis de l’Angleterre médiévale.

4Il s’agit d’un sermon écrit en moyen anglais avec le thème Tibi dabo claues regni celorum (Mt 16 : 19) à l’occasion de la fête de Saint Peter ad Vincula, célébrée le 1er août dans le calendrier liturgique. Ce sermon est une copie unique encore inédite et très peu étudiée3. Ainsi, à l’aide de différents outils tels que la paléographie, la linguistique et l’histoire, il est possible d’établir une fourchette chronologique permettant de situer le manuscrit dans son contexte. Dès lors, il sera plus aisé d’appréhender son contenu et les raisons possibles de sa création.

Analyse paléographique et linguistique

5Dans un premier temps, l’étape de l’observation vise à examiner l’aspect matériel de l’ensemble du manuscrit en faisant principalement attention à la partie qui nous intéresse. Cette étape sera suivie de l’analyse de quelques études déjà faites sur celui-ci.

6La collection A Repertorium of Middle English Prose Sermons, catalogue de tous les manuscrits connus contenant des sermons en prose écrits en moyen anglais, offre la possibilité d’accéder à des informations inestimables sur la description générale du ms. Harley 2321. Dans cette bibliographie analytique, les auteurs proposent comme datation du manuscrit la première moitié du xve siècle4. À l’aide des manuels de paléographie anglaise de la fin du Moyen Âge, il est possible de réaliser une analyse comparative de l’écriture du scribe en vue de corroborer leurs arguments. Ainsi, on peut confirmer que le manuscrit contient une écriture mélangeant deux types d’écritures qui appartiennent au système gothique utilisé entre les xiiie et xvie siècles. La première et la plus ancienne est nommée anglicana. Les traits les plus caractéristiques de cette écriture visibles dans Harley 2321 sont :

7- La lettre s avec la forme du chiffre 6. Par exemple, [fol. 17r] l. 4 : Discyples.

8- Les deux bouts de la lettre w finissent avec des arcs. Par exemple, [fol. 17r.] l. 8 : answerd.

9- La lettre x en deux traits. Par exemple, [fol. 17r] l. 8 : XPC pour l’abréviation de Christus.

10Le deuxième type d’écriture est appelée secretary : introduite en Angleterre dans la deuxième moitié du xive siècle par l’Office du sceau privé de France5, son usage rivalisait avec l’anglicana. Certaines de ses caractéristiques présentes dans le manuscrit sont :

11- La lettre a avec un seul compartiment.

12- Et la lettre r au niveau de la ligne.

13- [fol. 17r] l. 8 ; answerd.

14Dans les manuels de paléographie médiévale anglaise, on constate qu’effectivement, après l’assimilation de secretary, les deux types d’écriture pouvaient se mélanger de manière naturelle dès le début du xve siècle. Pour M. Parkes, la fusion de ces deux écritures peut être appelée bastard secretary6.

15Le second élément permettant de situer chronologiquement le manuscrit est la langue. Le texte écrit en moyen anglais rappelle l’introduction du français dans l’Angleterre après la Conquête Normande en 1066. Grâce aux études linguistiques, on sait que le moyen anglais a comme trait distinctif l’appropriation du lexique provenant du français, principalement ceux qui ont une racine latine. Cela est palpable dans la production des manuscrits du xiiie au xve siècle. Ainsi, à la fin du Moyen Âge anglais, ce nouveau vocabulaire apparaît dans les textes d’une manière naturelle, par exemple :

16- [fol. 17r] l. 13 : « He behight hem to make hem gouernore upoun all the children of his Chirche ». Le mot gouernore de racine latine gubernator, est attesté pour la première fois au xiiie siècle dans la culture écrite sous la forme du vieil français governeor, governeür.

17- [fol. 17r] l. 18 : « […] to Peter and to his succesours, hiest prelatys of holy Chirche ». Adopté du vieil français successour et provenant à la fois du latin successor, ce vocable fut utilisé dès le xiiie siècle.

18- [fol. 17v] l. 15. « þe prest enioyneth hym satysfaccioun and so byndeth hym to do that peyene and penance enioyed ». Ce terme également issu de l’ancien français satisfaction, satisfier, lui-même provenant du latin satisfactio, satisfacere, fut employé à partir du xiiie siècle7.

19On sait, grâce aux cartographies linguistiques, que la langue employée par le scribe est propre au Sud-Est de l’Angleterre. La façon d’écrire les pronoms personnels comme them ou she ; ainsi que la terminaison du passé en -th de certains verbes8 employés par le copiste sont tout à fait caractéristiques de cette langue :

20- [fol. 17r] l. 6 et 7 : « Than he asked hem what they hemself seyd of hym ».

21- [fol. 33r] l. 27 : « þat sche schulde visite ».

22- [fol. 22r] l. 18 : « þe payng of peyne þat he oweth for his synnes ».

23 Grâce à ces analyses paléographiques et linguistiques, on peut désormais affirmer que l’écriture et la langue employées par le scribe appartiennent à la période située entre le xiiie et le xve siècle.

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Fig. 1 : Londres, British Library, Harley 2321, f. 17r. (cliché : British Library). (voir l’image au format original)

Le contexte historique et les problèmes de datation

24Dans un second temps vient se poser un autre problème : peut-on dater des sources à partir de leur contenu ? Le cas du ms. Harley 2321 est intéressant de ce point de vue car il aborde des thèmes bien précis sur l’histoire ecclésiastique de l’Angleterre médiévale.

25Les folios 17r-62r9, contiennent un sermon destiné à un public anglophone qui ne connaît probablement pas le latin. Il parle de manière assez concise et répétitive de la nature des Pardons et des Indulgences, ainsi que de l’importance de visiter le monastère de Sion dans le but de les obtenir :

26[fol. 54r-54v] : « Also the pope in his bulles vndirlede graunteth þis pardon vndirlede to this place in iij maner w`i´ses: ffirst he graunteth it to þe monastery of Syon, wiche is to be vndirstond þat like as pardon is in Seynt Petris chirche ad Uincula to hem þat com thedir or sende thidir for hemself or for her frendys or in eny other wyse, so is þe same pardon in þe same wise in the monastery of Syon ».

27Ce monastère de l’ordre de Sainte-Brigitte10, aujourd’hui disparu, se situait dans le Middlesex, au Sud de l’Angleterre. S. Powell affirme que ce sermon fut rédigé par Symon Wynter11 d’après le registre N35 du catalogue de la bibliothèque de l’abbaye : « Sermon egregius in anglica de Indulgenciis per dominum Symonen Wynter sacerdotem huius monasterii professum »12.

28Le registre K43 du catalogue mentionne en outre l’existence un deuxième sermon en latin sur les Indulgences et le Pardon du même auteur : le Sermo de indulgenciis secundum Dominum Symonen Wynter13. Il s’agissait probablement de la version latine du sermon étudié ici. Symon Wynter fut l’un des premiers moines ayant vécu dans le monastère de Sion au début du xve siècle14 ; son érudition l’a amené à être proche des personnages importants de son époque comme la princesse Margaret, Duchesse de Clarence. Il rédigea en son honneur une œuvre en moyen anglais intitulée The lyfe of Saint Ierom. Il s’agit du seul texte aujourd’hui attesté de cet auteur15.

29Cependant, l’abbaye de Syon étant réputée pour accorder la rémission des péchés, et il est très probable que d’autres sermons aient été rédigés à ce sujet, sans figurer dans les registres du catalogue : le manuscrit identifié dans l’inventaire de la bibliothèque ne correspond pas nécessairement aux folios du sermon étudié dans cet article. De plus, l’absence d’une signature de l’auteur dans une copie unique peut amener à des résultats trompeurs lors de la datation. Puisque nous sommes sans certitude sur l’identification de l’auteur, il est d’autant plus important d’étudier la nature du texte ainsi que son contenu, car ces derniers peuvent donner des pistes précieuses. Relevons tout d’abord que le sermon a été créé pour le monastère de Sion en particulier et très probablement dans le monastère même. Le sermon exalte l’une des fonctions des plus importantes de ce lieu : concéder le pardon aux pèlerins. Ce privilège provient de la prérogative accordée au monastère de Vasdtena en Suède16, premier siège de l’ordre des Brigittines. C’est précisément ces deux derniers points, le pouvoir de concéder les indulgences et la bénédiction du pape, qui permettent de proposer une hypothèse de datation du manuscrit plus précise. Dans les sources historiques sur la vie de Sainte Brigitte et le monastère de Sion, on trouve les dates suivantes :

30- Le 7 octobre 1391 : sainte Brigitte fut canonisée par le pape Boniface IX dans la bulle Ad Origine Mundi17 : « Anno Domini MCCCXXXXI et die Sabbati, VII mensis Octobris, pontificatus domini Bonifaci IX anno secundo, facta fuit canonisatio beatæ Brigidæ in magna capella sacri palatii Romæ prope sanctum Petrum, in qua talis modus fuit observatus ».

31- 1415 : la première pierre de l’abbaye de Sion fut posée par Henry V à l’époque du pape Martin V, dans le Martilogium de Sion [fol. 14]18 : « Anno Domini mccccxv in festo cathedre santi Petri littera dominicali f. positus fuit primus lapis in monasterio sancti saluatoris et sanctarum marie virginis et birgitte ordinis santi augustini sancti saluatoris nuncupati, per Henricum quintum regem anglie ».

32- 1540 : Dissolution des monastères en Angleterre par Henry VIII19.

33Selon les sources historiques, Henry V a contribué à la fondation du monastère de Sion non seulement parce qu’il partageait avec sainte Brigitte les idéaux chrétiens du salut de l’âme, mais aussi parce que l’apparition d’un nouvel ordre religieux favorisait les conditions politiques en Angleterre à cette époque : en soutenant la fondation et l’ordre des Brigittines, le souverain suivait un programme de notably royal activity, comme Neil Beckett le nomme, pour marquer son règne20. Ce programme légitimait en outre la position du roi contre la rébellion lollarde21, et plus spécifiquement contre celle de John Oldcastle, l’un des leaders de ce mouvement. Le sermon qui nous intéresse ici aurait donc été rédigé au cours de cette période d’un peu plus d’un siècle de prospérité du monastère.

34Ainsi, si nous reprenons la datation du Repertorium et la date de création du monastère, c’est-à-dire entre 1415 et 1450, nous avons une fourchette d’environ trente-cinq ans durant lesquels le manuscrit a pu être rédigé. Cette marge de datation permet effectivement de situer le sermon au début de l’histoire du monastère car le culte de sainte Brigitte était nouveau pour le peuple anglais à cette époque : il fallait impérativement « promouvoir » les bénédictions qui, en ce lieu saint, concédaient le pardon et les indulgences. Par exemple d’après le sermon, visiter le monastère de Sion lors des dates précises comme la fête de Saint Pierre ad Vincula ou à la Sainte Brigitte (le 23 juillet), avait comme bénéfice la rémission d’une partie des péchés :

35[fol. 25r] « On þe Ascencioun day and on Wit Sonday it is þe same perdon þat is on Cristmas day; and within þe vtas of Ascencioun and vj dayes after Wit Sonday is þe same perdon þat is wiþin þe vtas of Cristmas. On Corpus Christi day and in þe Natiuite of saint J. Babtiste, and in þe fest of Peter and Powle, and in iche of the iij festis of Saynt Brigiste and on alle Halewday and on þe day of þe Didicacioun, is remissioun of þe iij parte of alle synnes, a ml and v and l yerre and a ml an[d] to lentes and iij c dayes; and yche day within þe vtas of þe festes is remissioun of þe iij parte of alle synnes, a ml and xl yerre, and a ml and xl lentes and vj c dayes ».

36Le prédicateur avait donc intérêt à insister assez souvent sur la nature du pardon et sa signification. Comme nous l’avons vu préalablement, la volonté de sauver les âmes mise en œuvre par l’ordre de Sainte-Brigitte s’accorde avec les idéaux politiques d’Henry V. Il souhaitait sauver son royaume de l’hérésie du mouvement Lollard et des conflits avec la France ; la sainte voulait, quant à elle, libérer les âmes du péché.

Conclusions

37Après les analyses paléographiques, linguistique, puis celle du contenu des folios 17r au 62r du ms. Harley 2321, on peut conclure que dans ce cas-ci il est possible d’obtenir une datation assez précise de sa rédaction. Il est confirmé que le manuscrit appartient à la première moitié du xve siècle. Cet exercice permet également de le situer dans son contexte afin de mieux connaître l’usage que les prêtres du monastère de Sion faisaient de ce sermon. Un travail plus exhaustif sur ce manuscrit contribuerait à nourrir l’histoire religieuse de l’Angleterre ainsi que l’histoire de l’ordre des Brigittines.

Notes

1 Le manuscrit a un total de 184 folios et 6 pages de garde : iv + 184 + ii.

2 Cf. la description du manuscrit Harley 2321 dans O’Mara V. M. et Paul S., A Repertorium of Middle English Prose Sermons, vol. 2, Turnhout, Brepols, 2007, p. 1322 ; ainsi que celle de Johnson S., Bibliothecæ Harleianæ Catalogue, vol. 2, p. 653.

3 Michael A. Hughes a édité ce sermon avec l’intitulé « The Syon ‘Pardon’ Sermon », dans le cadre de son mémoire de master à l’Université de Liverpool. Il n’a jamais été l’objet d’une publication. Cf. Powell S., Preaching at Syon Abbey, Salford, European Studies Research Institute, 1997, p. 13.

4 O’Mara V. M., op. cit.

5 Cf. Roberts J., Guide to Scripts used in English Writings up to 1500, London, British Library, 2005, p. 211.

6 Parkes M. B., English Cursive Book Hands: 1250-1500, Aldershot, Ashgate, 2008, p. 14.

7 Pour tous les vocables cf. Simpson J. A. et Weiner E. S. C. (éd.), Oxford English Dictionary, Oxford, Clarendon Press, 1989, 20 vol. ; et Onions C. T. (éd.), The Oxford Dictionary of English Etymology, Oxford, Clarendon Press, Oxford University Press, 1966.

8 Cf. « Pronoms » et « Le verbe » dans Mossé F., Manuel de l’anglais au Moyen Âge des origines au xive siècle, vol. 2, Moyen anglais, tome 1, Paris, Aubier, coll. « Bibliothèque de philologie germanique ; 12 », 1959, p. 84-95, 100-123.

9 La longueur extraordinaire du sermon fait penser qu’il était prêché pendant plusieurs jours car aucun visiteur ne pouvait être capable d’écouter une prédication si longue, aride et fastidieuse. Une autre hypothèse pourrait être qu’il n’a jamais été prêché dans sa totalité mais utilisé comme un texte base pour extraire des thèmes et créer des versions beaucoup plus courtes et adaptées à une date en particulière. On trouve quelques exemples de ces sermons en Californie, Huntington Library MS HM 140, à Cambridge, Trinity College MS B.14.54 (où un fragment ressemble beaucoup à quelques parties de Harley 2321), à Londres British Library MSS Harley 955 et 4012 imprimé par Aungier, p. 422-426, et à Oxford, Bodleian Library Ashmole MS 750. Cf. Powell S.. op. cit., p. 14.

10 L’ordre Sainte-Brigitte vivait sous la règle de saint Augustin ainsi que celle rédigée par la sainte appelée, Regula Salvarotis, ou Règle du Sauveur, qui s’adaptait à chacun des monastères de l’ordre. Établi principalement pour recevoir des femmes, l’ordre pouvait également accueillir des hommes avec un maximum de 60 religieuses, 13 prêtres, 4 diacres et 8 frères. Cf. Powell S., op. cit., p. 3.

11 Cf. Ibid., p. 12. Les pratiques de Syon dictaient que le sermon devait être rédigé par l’un des prêtres. Pour accomplir cette tâche, les prêtres avaient une permission de trois jours qui les dispensait des leurs activités quotidiennes ainsi que de la messe: « Of the offices of the preachours. Eche of the preachours schal besyde the sermon day haue thre hole days at least oute of the quyer to recorede hys sermon ». Hogg J., « The Syon additions for the Brethren and the Boke of sygnes from the St. Paul’s Cathedral Library MS », The Rewyll of Seynt Sauioure: and other Middle English Brigittine legislative texts, vol. 3, Salzburg, Institut für Anglistik und Amerikanistik, Universität Salzburg, 1980, p. 122.

12 Bateson M., Catalogue of the library of Syon monastery Isleworth, Cambridge, Cambridge University Press, 1898, p. 125.

13 Ibid., p. 86.

14 Son nom apparaît dans les registres du monastère de Sion en le mentionnant comme « brother of this House » (1428). Cf. Aungier G. J., The History and Antiquities of Syon Monastery: the Parish of Isleworth, and the Chapelry of Hounslow; compiled from public records, ancient manuscripts, ecclesiastical and other authentic documents, Londres, J. B. Nichols et fils, 1840, p. 527.

15 Waters C., « Symon Wynter, The Life of St. Jerome », Bartlett A. C. et Bestul T. H. (éd.), Cultures of Piety: Medieval English Devotional Literature in Translation, Ithaca, London, Cornell University Press, 1999, p. 141.

16 En 1394, lors du jubilé de Rome, le monastère obtint la bénédiction pour concéder le pardon. Flavigni C., Sainte Brigitte de Suède : sa vie, ses révélations et son œuvre, Paris, Ancienne libraire religieuse H. Oudin, 1892, p. 554.

17 Bolland J., Acta Sanctorum, Octobris vol. 4, Parisiis, Bruxellis, V. Palmé & Soc. Bollandian, [1863/1867], p. 472.

18 Blunt J. H. (éd.), The Myroure of oure Ladye: containing a devotional treatise on divine service, with a translation of the offices used by the sisters of the Brigittine Monastery of Sion, at Isleworth, during the fifteenth and sixteenth centuries / ed. from the original black-letter text of 1530 A.D., Woodbridge, Boydell & Brewer, coll. « Early English Text Society. Extra Series ; 19 », 1998, p. xii.

19 Ibid.

20 Beckett N., « St. Bridget, Henry V and Syon Abbey », Hogg J. (éd.), Studies in St. Birgitta and the Brigittine Order, vol. 2, Salzburg, Institut für Anglistik und Amerikanistik, Universität Salzburg, coll. « Analecta Cartusiana 35, 19: Spiritualität Heute und Gestern ; bd 19 », 1993, p. 135-136.

21 Mouvement religieux du xive siècle initié par John Wycliffe qui n’acceptait pas la doctrine de la transfiguration et la confession devant un prêtre sous l’argument de recevoir l’absolution d’un pécheur.

Pour citer ce document

Par Blanca Angeles, «Situer les sources dans leur contexte : le cas du MS Harley 2321 (fol. 17r - 62r)», Annales de Janua [En ligne], Deuxième partie : datation, Les Annales, n° 1, mis à jour le : 02/10/2019, URL : https://annalesdejanua.edel.univ-poitiers.fr:443/annalesdejanua/index.php?id=304.

Quelques mots à propos de :  Blanca Angeles

Statut : Doctorante à l’université de Poitiers. - Laboratoire : Centre d’études supérieures de civilisation médiévale (CESCM - UMR 7302). Directeur de recherches : Stephen Morrison. - Sujet de thèse : La mort et le purgatoire dans la littérature anglaise sermonnaire de la fin du Moyen Âge. - Thématiques de recherches : sermons, littérature de dévotion, édition de textes, moyen anglais, mort, purgatoire, Moyen Âge. - Contact : blancaangeles79@gmail.com ...