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Éditorial
Par Manon Durier
Publication en ligne le 02 avril 2014
1On pourrait croire que les Annales de Janua sont une revue scientifique comme une autre. Quoi de plus classique, en effet, que la publication des actes de journées d’étude ? Qui s’étonnera d’y trouver un comité scientifique composé de chercheurs et d’enseignants-chercheurs ? Même le titre, qui signale la périodicité de la mise en ligne, peut sembler manquer d’originalité. Ces gages de sérieux témoignent de notre volonté de diffuser un contenu scientifique solide. Pourtant, notre objectif est plus large : nous souhaitons également créer un véritable outil de médiation utile à tous.
2Les premiers destinataires du projet sont ses participants. Les journées d’étude sont organisées par l’association pour offrir aux jeunes antiquisants et médiévistes un espace d’échanges scientifiques et d’apprentissage de la prise de parole en public. Avec la publication des actes, cette émulation initiale doit être prolongée par un temps de rédaction pour transformer les communications orales en articles. Un tel exercice n’a rien d’évident et requiert, pour être réussi, la maîtrise de normes académiques contraignantes. Celles-ci ne pouvant s’acquérir que par une pratique perfectionnée par des regards extérieurs, nous avons pensé la revue comme une occasion d’aider les auteurs à devenir de meilleurs écrivains. Le comité scientifique joue un rôle fondamental dans cette démarche en rédigeant des expertises détaillées pour chaque texte, de manière à souligner les points positifs ainsi que ceux pouvant être améliorés. Pour ce second numéro du périodique, l’équipe éditoriale s’est en outre investie bien au-delà de la simple relecture ortho-typographique afin d’amener les participants à réfléchir sur les processus d’écriture propres à la communication scientifique. Nous avons pour cela consacré, en compagnie de Blaise Royer, une matinée à discuter de ce sujet avec les orateurs de la journée d’étude 2013. Une fois les articles rédigés et revus en fonction des commentaires du comité scientifique, nous sommes de nouveau intervenues pour assurer le travail d’édition. Cette étape de la publication, trop souvent négligée, permet de se concentrer sur les mots et la syntaxe pour débusquer les maladresses susceptibles d’affaiblir l’impact d’une argumentation. Ce faisant, nous avons dessiné une ligne éditoriale suffisamment souple pour accueillir la variété des styles en fonction des individus et de leur domaine d’étude : nos seules véritables exigences portent sur la correction de la langue et la lisibilité du texte.
3La seconde facette du projet inclue tous les lecteurs potentiels de la revue. Alors que la majorité des publications a pour vocation première la diffusion de résultats, nous souhaitons davantage attirer l’attention sur la méthodologie employée afin de nourrir le débat scientifique sur la manière dont les savoirs se construisent. Dans cette perspective, les articles ont été rédigés de telle sorte qu’ils puissent être lus avec profit par tous les chercheurs – qu’ils soient ou non spécialistes de la thématique abordée – ainsi que par les amateurs éclairés. Le vaste champ d’étude temporel et disciplinaire rassemblé dans nos Annales est, à cet égard, un atout précieux pour provoquer des comparaisons fructueuses entre des domaines plus ou moins éloignés. À l’évidence, il faut néanmoins rester modeste car les actes des journées d’étude ne peuvent, à eux seuls, embrasser l’ensemble des éléments nécessaires à une réflexion épistémologique générale. Dans ce deuxième numéro consacré à l’établissement et à l’utilisation du corpus dans une recherche individuelle, les analyses recueillies permettent toutefois d’une part de montrer l’importance des choix dans une démarche scientifique, et d’autre part d’apporter des solutions concrètes à des problèmes qui se posent également à d’autres chercheurs.
4À la veille de la publication, je tiens à remercier chaleureusement tous ceux qui ont participé à cette initiative à la fois généreuse et ambitieuse. Mes premières pensées vont aux membres de l’association et plus précisément à Annick Gagné, Sébastien Biais, Julie Métois, Pamela Nourrigeon, et Mathieu Engerbeaud pour l’organisation de la journée d’étude 2013 ainsi que Maé Sibéril, Aurore Menudier, Pauline Maouchi, Viola Mariotti qui ont renouvelé la composition du conseil d’administration de Janua. J’adresse tout particulièrement ma reconnaissance à Juliette Kocher, qui a patiemment relu et annoté tous les articles avec moi, et à Sophie Lejosne-Capy, qui a corrigé les résumés en anglais. Merci également à Vanessa Ernst-Maillet, pour la mise en ligne des articles, et à Nolwen Clément-Huet, pour la résolution des problèmes informatiques. Le comité éditorial – Yves Lafond, Cécile Treffort, Blaise Royer –, le comité scientifique – Claude Andrault-Schmitt, Iacopo Costa, Nadine Dieudonné-Glad, Yves Lafond, Ghislaine Stouder – ainsi que les experts consultés en supplément – Vladimir Agrigoroaei , Stéphane Büttner – méritent également la reconnaissance de la qualité de leur travail bienveillant d’expert. Le projet n’aurait en outre pas pu être mené à bien sans l’aide financière et humaine de l’université de Poitiers, du CESCM et d’HeRMA : je remercie ces institutions remarquables pour leur soutien. Pour finir, je ne saurais oublier les jeunes chercheurs qui sont le cœur de cette aventure. Je salue tout d’abord Cosimo Burgassi, Pierre Courroux, Mathieu Degand et Vincent Mathieu car ils ont communiqué lors de la journée d’étude 2013 mais n’ont pas ensuite souhaité publier leur contribution. Thomas Bardin, Lei Huang, Perrine Kossmann ainsi qu’Émilie Mineo ont gagné toute mon estime par leur travail aussi patient qu’exigeant ; ils font honneur à la revue. Mes dernières pensées vont à Cécile Treffort, qui a accepté de reprendre ici l’introduction qu’elle avait faite à León en 2008 lors une journée d’étude internationale organisée, sur le même thème, par Janua.